C’est dans le silence d’la nuit tombée,

Que souvent j’me sens apaisé.

Les étoiles brillent, je les observe,

Pas besoin d’boire pour m’enivrer.

Le ciel est sombre et scintillant,

Comme mon esprit trop chatoyant,

J’ai beau crier, j’ai beau me battre, 

Mais mon cœur ressent le néant.

Bien trop direct ou omniscient, 

Pas besoin d’entrer dans la danse,

J’aimerais pouvoir dire tout c’que j’pense, Car le silence est trop frustrant, 

Donc j’plante des graines, sans faire de bruit, j’attends qu’elles germent, je suis patient, j’garde mon sourire, j’suis pas aigri, et je reste conscient de l’existant.

Et avec toutes les graines plantées, je pourrais embellir Paris, ou une autre ville, j’suis pas fixé, j’peux mettre du vert dans l’sud aussi.

Quand j’vois qu’la quarantaine approche, 

j’constate que j’ai pas fait tant qu’ça.

Pourtant j’ai fait plus que tout l’monde,

Donc faut qu’je change au moins d’endroit, 

On s’compare souvent à nos proches,

Les miens sont loin et j’aime pas ça.

J’ai toujours voulu les rendre fiers

Mais j’ai pris beaucoup trop d’retard

J’me rappelle de tout comme hier

Ma mémoire est inébranlable

Besoin d’retrouver des repères,

Cette vie là ne m’correspond pas.

J’partage trop à chaque fois qu’j’écris,

Pourtant j’suis pas vraiment bavard, 

J’ai bravé beaucoup d’interdits

J’mets toutes vos critiques au placard, J’suis pas là pour blesser les gens,

mais j’dis jamais rien au hasard,

Je crée mon monde, comme un roman,

Vos paradis sont mes cauchemars.