C’était un p’tit banquier, porté sur l’pécunier,
Dans un voyage osé visant à tout contrôler.
Il faisait des discours peu profonds, si légers,
Que nos vies trop précaires semblaient dures à mener.
Il y mettait du vent, du pognon et des fleurs,
Ainsi passait sa vie, mentait pendant des heures.
Plus loin des beaux discours que de l’apologie,
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui,
Il changeait d’avis !
C’était un gros menteur, un manipulateur,
Qui pensait que pouvoir, rimait avec horreur,
Comme tous les franciliens, cloîtrés sur peu d’terrain,
Sans école et sans droit, parfois trop dans l’besoin.
Investissant peu d’temps, peu d’talent et pas d’cœur,
Ainsi passait sa vie à pourrir nos heures,
Et trop de beaux discours, de grandes théories,
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui,
Il changeait d’avis !
C’était un p’tit bonhomme, rien qu’un tout p’tit bonhomme,
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme,
Pourtant bien trop futile, hais des autres hommes,
Et nous on souhaitait tous qu’enfin, il abandonne.
Provoquant chez beaucoup les larmes et la douleur,
Le rêve de sa vie, une prison, une horreur,
Et trop de beaux discours, de grandes théories,
Inspiré de la riche France, de nos souffles, de nos cris,
Il changeait d’avis !
