J’aimerais bien pouvoir écrire, j’aimerai bien pouvoir poser, mais je n’y arrive pas.
J’aurais juste aimé t’le dire, j’aurais bien voulu en rire, mais ce n’est pas l’cas.
J’ai parfois eu envie de fuir, j’ai jamais voulu souffrir, mais c’est comme ça.
Les années ont passé et j’ai approfondi mes traits,
Seuls mes yeux trahissent la dureté de ces faits,
J’veux plus pleurer, j’ai déjà bien assez souffert,
Pas envie de m’faire bousculer et regarder en arrière.
Ma jeunesse, je l’ai vécu intensément, j’ai rien a regretter,
À part le fait que trop de gens, m’ont prématurément quitté.
J’aurais aimé plus les connaitre, les comprendre, leur parler,
Mais le destin ne fut pas si clément et vint trop tôt les chercher.
En y réfléchissant, je regrette surement bien des choses,
Mais quel serait le poète, qui viendrai tacher sa prose,
D’énoncés incongrus, de tristesse permanente,
Des histoires de la rue, des démons qui le hantent.
L’être humain s’appauvrie intellectuellement,
Plus le temps passe, plus il devient méchant.
La loi de la compétition prône dans notre société,
Nous devenons tous des clones de plus en plus attardés.
Le peu de gens pseudo-intelligents qu’il reste, créent des stratèges pour arnaquer les autres,
Ils se répandent comme la peste, pour mieux vous bouffer la chair entre les côtes.
Plus rien n’est gratuit, même plus un sourire,
Si t’es pas d’ici, vaut mieux pas l’ouvrir.
T’as regardé de travers ? Commences à courir.
Plus de respect pour les anciens, comme si l’âge ne voulait plus rien dire.
Ils vont te traiter comme un chien, si tu ne payes pas, ils vont même te laisser pourrir,
Si tu payes, ils te laisseront un peu de temps,
C’est loin d’être une merveille mais peu de gens en sont conscients,
Conscient que le passé s’efface, tout comme notre culture,
Pourvu qu’il laisse des traces, hors de nos sépultures,
Je ne veux pas que l’atlas, ne soit que des ratures…
Printemps d’automne